Quels matériaux choisir pour les travaux publics ?

 

Le choix des matériaux de construction n’est jamais un détail. Il détermine la stabilité d’un ouvrage, sa résistance dans le temps et sa capacité à supporter les charges, les agents chimiques et les conditions climatiques. À l’inverse, un matériau mal choisi peut provoquer des dégradations rapides de béton et autres matériaux, des coûts de maintenance non prévus et parfois même des arrêts d’exploitation.

Dans cet article, nous faisons le point sur les grandes familles de matériaux utilisés en travaux publics en France, qu’ils soient traditionnels, innovants ou orientés durabilité. Nous abordons aussi les nouvelles pratiques liées à la transition environnementale, dont l’économie circulaire et ses effets sur le choix des matériaux. Enfin, nous présentons les solutions techniques PAREXLANKO pour le pavage, le scellement et le mobilier urbain, afin d’aider à faire un choix produit juste et applicable sur chantier.

Quels sont les principaux matériaux utilisés en travaux publics ?

Les matériaux traditionnels

Les matériaux dits « traditionnels » restent la base de nombreux ouvrages de voirie et d’infrastructures :

• Le béton : utilisé pour les dalles, radiers, murs de soutènement, cunettes ou regards ; apprécié pour sa stabilité dans le temps et sa facilité de mise en œuvre.
• L’acier : omniprésent dans les armatures, les appuis de pont, les charpentes ou les rails ; choisi pour sa résistance mécanique élevée et sa ductilité.
• Les granulats (sable, gravier) : essentiels dans les couches de forme, les fondations et les enrobés ; garants de la portance et du drainage.
• Le bitume : matériau clé des revêtements routiers, pour assurer l’étanchéité, la souplesse et la résilience au trafic.
• La pierre naturelle : utilisée pour les margelles, bordures, pavés ou parements ; recherchée pour sa longévité et son aspect.

S’ils restent dominants grâce à leur maturité technique, leur disponibilité et la solidité des retours d’expérience normalisés, les matériaux traditionnellement utilisés en travaux publics présentent des limites bien identifiées. Leur principal défaut est une empreinte carbone élevée, liée notamment à la production du ciment, à l’extraction de granulats et à l’utilisation de bitumes issus du pétrole. Ils impliquent aussi une consommation significative de ressources non renouvelables, dont la disponibilité devient un enjeu dans la durée.

Ils montrent enfin une sensibilité accrue dans certains environnements agressifs : les sels de déverglaçage altèrent les enrobés et les bétons, les cycles gel/dégel fissurent les bordures et les dalles, tandis que les chocs dynamiques répétés en zones à trafic lourd accélèrent l’apparition de dégradations.

A lire aussi : La formidable histoire du mortier et du béton armé

Les matériaux alternatifs et innovants

Parmi les solutions techniques émergentes, on retrouve notamment :

• Les bétons fibrés : employés pour les dalles minces, les tabliers de ponts ou les zones soumises à trafic lourd ; les fibres limitent la fissuration et remplacent en partie les armatures.
• Les composites : utilisés pour des garde-corps, platelages, passerelles ou pièces exposées aux milieux salins ; ils offrent une résistance à la corrosion et une légèreté structurelle.
• Les enrobés biosourcés : intégrant des liants issus de ressources renouvelables ; ils réduisent l’empreinte carbone tout en conservant l’adhérence et la durabilité sous trafic.
• Les géotextiles et géosynthétiques : placés entre les couches de structure ; ils assurent séparation, drainage et stabilisation, prolongeant la durée de vie des chaussées.
• Les micro-bétons à prise rapide : utilisés pour les réparations express ou les zones à rouvrir sous 24 à 48 heures ; ils garantissent une remise en service rapide avec des résistances mécaniques élevées.
  
  

Ces matériaux adressent des contraintes ciblées (épaisseur limitée, contraintes climatiques ou chimiques, délais de remise en service serrés, charges élevées) et prennent le relais sur des projets d’aménagement urbains où les matériaux traditionnels atteignent leurs limites.

Les matériaux durables

La demande croissante de solutions sobres et acceptables sur le plan environnemental pousse à l’adoption de :

• Matériaux recyclés : bétons avec granulats recyclés, enrobés recyclés à chaud ou à froid ; ils réduisent l’extraction de ressources et revalorisent des déchets de chantier.
• Matériaux bas carbone : ciments décarbonés, bétons à faible clinker, enrobés tièdes ; ils permettent de diminuer les émissions de CO₂ tout en conservant des performances normées.
• Matériaux biosourcés : liants d’origine végétale, fibres naturelles, additifs issus de biomasse ; ils abaissent l’empreinte environnementale et améliorent l’acceptabilité du chantier.
• Systèmes drainants / percolants : bétons drainants, couches filtrantes, dalles ajourées ; ils limitent le ruissellement, améliorent l’infiltration et contribuent à la gestion des eaux pluviales.

Ces solutions réduisent l’impact carbone, favorisent la valorisation des flux de déchets et prolongent la durabilité d’usage. Elles s’inscrivent dans un mouvement structurel du secteur vers des matériaux plus sobres et compatibles avec les nouveaux cadres réglementaires et les politiques d’achats responsables.

Innovations et initiatives en matière de durabilité

La transition environnementale du secteur ne passe pas seulement par le choix des matériaux, mais aussi par de nouvelles méthodes de conception et de mise en œuvre.

Les bétons drainants et les systèmes percolants sont par exemple privilégiés en centre-ville minéralisé ou autour des zones commerciales pour limiter le ruissellement et soulager les réseaux d’eaux pluviales.

L’impression 3D béton est déjà utilisée pour des petits ouvrages techniques (murs de soutènement légers, mobiliers urbains, éléments de réseaux) afin de réduire les chutes de matière et d’optimiser la forme.

L’optimisation de formulation, via des adjuvants, des substitutions ou des granulats calibrés, est employée sur les voiries à forte contrainte de délai (hôpitaux, plateformes logistiques, giratoires en service) pour réduire l’épaisseur sans dégrader les performances mécaniques.

Dans le même mouvement, les produits à moindre impact (bétons bas carbone, enrobés tièdes, liants biosourcés) répondent à des exigences désormais structurantes :

• marchés publics avec clause carbone,
• chantiers proches d’habitations sensibles,
• sites industriels sous contraintes environnementales,

Les référentiels tels que la NF EN 206 pour le béton, les normes d’enrobés routiers, ou encore des cadres comme la RE 2020, devenue indirectement prescriptive sur les choix TP, accélèrent cette bascule. La durabilité n’est plus un bonus. Elle devient un critère de conception, un critère de sélection produit et un critère de commande.

Quel est l’impact de l’économie circulaire sur le choix des matériaux ?

L’économie circulaire consiste à prolonger l’usage des ressources existantes plutôt qu’à produire systématiquement du neuf. Elle s’appuie sur la réduction, la réutilisation, le réemploi et le recyclage des matériaux au sein d’une même chaîne de valeur.

Dans les travaux publics, cette logique apporte plusieurs effets tangibles pour les entreprises du secteur :

• Réduction des coûts grâce au recours à des matériaux déjà disponibles ou revalorisés
• Allongement de la durée de vie des ouvrages via des solutions pensées pour la maintenance et le réemploi
• Diminution des déchets et limitation de l’extraction de ressources vierges
• Acceptabilité accrue des chantiers auprès des riverains, donneurs d’ordre et acteurs publics

L’économie circulaire n’agit donc pas en périphérie du projet, elle influence directement le choix des matériaux, la méthode de mise en œuvre et la conception des ouvrages dès l’amont.

Quel produit choisir pour le pavage ?

Les zones pavées, en abords de routes ou non, subissent de fortes contraintes en conditions réelles d’exploitation :

• Agressions physiques liées au trafic (trafic poids lourds, freinages, giratoires, livraisons en zone urbaine)
• Agressions chimiques (sels de déverglaçage en hiver, hydrocarbures dans les stations-service et parkings…)
• Agressions climatiques (cycle gel/dégel, températures extrêmes, amplitudes thermiques sur ouvrages découverts…)

 

La norme NF P 98-335 caractérise les supports, les revêtements (pavés, dalles), les lits de pose, les joints, et définit les modalités de pose sur les zones circulées ou physiquement accessibles ou non aux véhicules. 

Pour répondre à ces contraintes mécaniques, chimiques et climatiques, PAREXLANKO propose des solutions formulées pour le pavage en milieu exigeant, notamment :

	710 LANKOSTONE POSE	711 LANKOSTONE POSE MB	715 LANKOSTONE JOINT	531 BREPOXY	669 LANKOSOL JOINT
Mortier pour lit de pose de pavage < 5cm	X
Micro-béton pour lit de pose pavage > 5 cm		X
Mortier de jointoiement			X
Blocage de rives				X
Mastic pour joint de retrait, dilatation et isolement					X

Quel produit choisir pour les mobiliers urbains ?

Les aménagements urbains doivent être dimensionnés pour supporter un usage intensif en milieu contraint (trafic, gel, vandalisme, interventions de maintenance). Que ce soit pour le collage et le jointoiement des bordures, pour le scellement de mobiliers urbains ou encore pour l'entourage de pieds d'arbre, une solution adaptée existe. De plus, les produits utilisés doivent assurer des montées en résistance rapides, une tenue durable et une remise en service courte.

 

Collage et jointoiement des bordures

Cette solution courante pour les giratoires, les îlots directionnels et les bordures de piste cyclable nécessite un collage puissant et des montées en résistance rapide.

 

Scellement de mobilier urbain

Le scellement rapide des candélabres, panneaux de signalisation, abribus, etc. doit pouvoir se faire même à basse température avec une remise en service rapide.

 

L'enrobage de pieds d'arbres

Le béton drainant pour les entourages de pieds d'arbres est une solution perméable qui permet l'irrigation des arbres. Il empêche la remontée des racines et autres pousses de végétaux.

 

 

Pour couvrir ces usages en conditions réelles d’exploitation, PAREXLANKO propose des formulations adaptées aux contraintes de l’espace public :

	717 LANKOROAD BORDURES	155 MORTIER RAPIDE	157 BETON RAPIDE	723 LANKOPOXY
Collage de bordures	X
Jointoiement de bordures	X
Scellement de mobilier urbain		X	X
Entourage de pieds d'arbres				X

Quel produit choisir pour le scellement de tampons ?

Les tampons de voirie sont des éléments essentiels des réseaux d'assainissement. Leur scellement efficace garantit non seulement la sécurité des usagers de la route mais permet également de prévenir les problèmes d'infiltrations d'eau, d'affaissement et d'usure prématurée des infrastructures. Le choix d'un produit de scellement adapté est donc essentiel pour garantir la stabilité, la résistance aux chocs dynamiques, la tenue chimique et la durée de service du tampon en zone roulante.

Pour ces contraintes spécifiques en milieu circulé, PAREXLANKO propose plusieurs formulations adaptées au scellement durable des tampons de voirie :

	714 LANKOROAD SCELLFLASH BLACK	718 LANKOROAD BLACK TT	719 LANKOROAD BITUME
Scellement de voirie gris	X
Scellement de voirie noir	X	X
Scellement avec et sans coffrage		X
Réparation de nids de poule			X

 

Découvrez le catalogue complet des solutions PAREXLANKO pour la maçonnerie, le Génie Civil et TP

Découvrez notre gamme complète de matériaux de construction.

 

Toutes nos solutions chez nos négoces partenaires

Vous êtes une entreprise de travaux publics et êtes à la recherche d'un produit PAREXLANKO ? Retrouvez la liste des négoces de matériaux partenaires juste ici.